Né en 1972 à Genève, Cédric Lüthy a grandi en Suisse et aux États-Unis avant d’obtenir son diplôme d’ingénieur de l’École Polytechnique Fédérale de Zürich en 1997. McKinsey & Cie, Krauthammer International, Oracle et Microsoft, Lombard Odier & Cie… Après une belle trajectoire au sein de ces entreprises, ce passionné de formation s’est tourné vers son premier coup de cœur: l’humain. Interview de ce convaincu de PULSIONS depuis maintenant plus de 10 ans.
Quel est votre parcours professionnel?
Diplôme d’ingénieur de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich en poche, j’ai débuté ma carrière auprès de McKinsey & Cie avant de créer ma propre société de formation à l’âge de 26 ans pour me focaliser sur ce qui me fascine au sein de l’entreprise: l’humain. J’ai également travaillé chez Krauthammer International, un acteur-clef des formations sur le plan comportemental… Une excellente école pour moi. J’ai aussi œuvré auprès de la société Oracle, puis chez Microsoft où j’étais responsable commercial “secteur public” pour toute la Suisse. Puis je suis revenu à la formation au sein de Lombard Odier en 2009. J’ai créé ma structure, Lüthy performance, avec un statut d’indépendant, il y a maintenant 10 ans. Au début c’était pour travailler un peu moins (rires) mais mon business a bien grandi et juste avant l’arrivée du Covid, 80% de mon chiffre d’affaires se faisait à l’étranger, en Europe comme sur d’autres continents. Ce qui m’anime c’est l’humain au cœur de la performance. C’est d’ailleurs le slogan de mon entreprise!
En quoi votre background d’ingénieur vous sert-il aujourd’hui dans votre métier?
Le fait que je sois diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Zürich est intéressant pour mes clients, car bon nombre d’entre eux est issu du monde industriel, technologique ou scientifique… Ils aiment mettre en face de leurs équipes un coach ou un formateur avec un background à la fois technique et commercial. Cela me rend accessible, et me permet de mieux comprendre leur vocabulaire, leur façon de voir les choses, ainsi que les particularités de leur business. Tel un caméléon cela me permet de faire oublier mon rôle de formateur dans la salle. Pour moi, dans tous les coachings et formations que je donne, tout l’art consiste à disparaître relativement vite du conscient pour ne devenir qu’une voix. Mon but, c’est de faire corps avec le groupe. Dans beaucoup de boîtes, les gens oublient même que je ne suis pas sur le payroll d’ailleurs (rires). J’ai notamment collaboré avec Nespresso, Nestlé, Philippe Morris, BCV, Swisscom…
Sur quels pans accompagnez-vous vos clients?
Le marché m’attribue une expertise dans le domaine commercial et la relation client. Ce sont des domaines d’activité dans lesquels on peut relativement facilement mesurer l’impact d’une formation. Avec l’arrivée du Covid, les demandes pour des coachings à destination des dirigeants d’entreprise se sont multipliées.
De quels outils vous servez-vous dans vos prestations?
Je suis certifié MBTI, HBTI, PULSIONS, INSIGHTS MDI… Et celui que j’utilise le plus c’est PULSIONS! Ce que j’apprécie avec le questionnaire PULSIONS c’est qu’il fait ressortir les préférences des personnes dont je m’occupe, mais surtout dans quels contextes ces préférences vont s’exprimer: sous pression, pas sous pression, etc… Et puis il y a un autre élément qui me paraît important dans PULSIONS: c’est de voir toutes les pulsions qui sont au-delà de 75 et donc qui se déclenchent indépendamment de l’environnement. Cela est notamment très intéressant pour un exécutif ou un entrepreneur de se rendre compte que parfois il est amené à cohabiter avec les demandes qui émanent de son entourage, ce qui a terme peut provoquer une fatigue.
Comment avez-vous fait la connaissance de PULSIONS?
PULSIONS est un outil qu’utilisait beaucoup mon DRH chez Lombard Odier: Maxime Morand. L’outil m’a bien plu par sa finesse, par la capacité qu’il nous donne de faire des ponts entre la réalité de la personne qui a rempli le questionnaire et le résultat. Je me suis certifié au sein de Lombard Odier (2009-2012) et j’ai gardé ce patrimoine avec moi quand je suis parti. Depuis près de 10 ans, j’ai dû utiliser PULSIONS quelques centaines de fois!
Quelle impression avez-vous eu en découvrant votre profil?
Pour faire une analogie, c’est un peu comme si je souffrais d’un mal dont on ne connaît pas le nom et qu’enfin un spécialiste arrive à identifier. Grâce à mon profil PULSIONS, j’ai pris conscience de certaines particularités qui m’ont ensuite permis de faire des choix plus en ligne avec mes aspirations. J’ai quatre pulsions sur les huit qui se déclenchent indépendamment de l’environnement, dans le Bleu : Performance personnelle, Liberté, Nouveauté et Social. Et cela a toujours été très difficile pour moi de comprendre pourquoi, en tant que salarié, j’avais souvent le sentiment d’être un électron libre. Du coup, quand j’ai découvert que j’avais 4 pulsions dans le Bleu je me suis dit “ah c’est donc ça !” (rires). Aujourd’hui, comme j’ai mon propre business elles peuvent s’exprimer librement. Les autres, Utilité, Sécurité, Intérêt, Orgueil sont toutes à la limite du 50 : j’ai un énorme gap dans mon profil. Ou je fais des choses qui m’animent de mon propre chef, indépendamment de tout agenda ou pression, ou sous pression, j’ai tout un autre groupe de pulsions qui se déclenchent, ni trop tôt ni trop tard.
Quelle est, à votre avis, ce qui fait la singularité de PULSIONS par rapport aux autres méhodes?
J’utilise beaucoup Insights MDI, surtout parce qu’on arrive à représenter relativement facilement les préférences et zones d’ombre d’une équipe. C’est un bon outil pour entrer dans le coaching d’équipe. En revanche PULSIONS est un outil encore plus profond et plus intime, plus stratégique que tactique, pour des coachings personnels. Je l’utilise beaucoup en one-to-one. Il me permet de poser des bases qui auront pour mes clients un impact des années plus tard.
Comment réagissent vos clients en découvrant leur profil?
Beaucoup sont d’abord assez dubitatifs, surtout les plus seniors qui, en général, ont déjà rempli des questionnaires similaires précédemment dans leur carrière. Je dois dire que la majorité – pour ne pas dire tous – arrivent à la conclusion que c’est extrêmement riche. L’outil est très subtil et quand la restitution est faite par un professionnel. Du coup, ce qui ressort de ces coachings de dirigeants c’est vraiment, dans la plupart des cas, une forme de surprise très positive. D’ailleurs, j’en ai beaucoup qui me réécrivent des années plus tard pour que je leur renvoie leur résultat lorsqu’ils se posent de nouvelles questions pour la poursuite de leur carrière ou vie.
Vous l’utilisez en anglais, en allemand… Que remarquez-vous?
Ce qui ressort de mon expérience de formateur et de coach à travers plus de 70 pays – où j’ai eu le privilège de former près de 10’000 personnes ces dernières années, c’est le constat suivant : peu importe la culture ou l’endroit, les fondamentaux sont semblables. Les peurs, les aspirations, les challenges, les doutes sur le plan humain qu’on trouve en Arabie Saoudite, au Ghana ou au Brésil sont relativement comparables à ceux qu’on trouve en Europe. PULSIONS fonctionne donc dans différentes cultures, pour autant que la personne qui remplit le questionnaire maîtrise l’une des langues de celui-ci. L’important est de restituer le résultat du questionnaire de manière à permettre au client de se l’approprier et de tirer des liens avec sa propre réalité.
Une anecdote à nous partager?
Elle est assez personnelle, mais très parlante: mon business existe en grande partie grâce à PULSIONS : j’ai constaté avec mon profil que j’avais 4 pulsions dans le Bleu! Cela m’a permis de me raconter une histoire qui m’a donné l’énergie de quitter le monde du salariat, pour devenir indépendant et créer mon propre business. PULSIONS a été pour moi une sacrée prise de conscience!