Aujourd’hui, se sentir bien dans son travail n’est plus une option. Au contraire, la volonté d’épanouissement au travail talonne désormais de près prétentions salariales et possibilités d’évolution. Alors, que faire pour capter et retenir les meilleurs talents? Voici quatre mesures à mettre en place pour vous assurez que vos collaborateurs se sentent bien au travail.
Accompagner le développement personnel professionnel
On croyait ce terme dévolu à la sphère privée, voilà qu’il s’immisce désormais dans le monde du travail où l’on n’hésite plus à transposer les techniques du développement personnel à l’univers de l’entreprise. Le but? Améliorer l’épanouissement du collaborateur. Dans le même champ sémantique du bien-être, on emploie même parfois le terme de Corporate Wellness.
Comme le prouvent de nombreuses études, plus question de laisser de côté cet aspect: d’abord parce que, selon une étude de l’université de Warwick, le bien-être favorise un gain de productivité de 12% chez les salariés. D’autre part parce qu’une autre enquête, dont nous avions déjà parlée dans l’article L’expérience collaborateur: un atout indispensable pour affirmer sa philosophie RH publié le mois dernier sur ce blog, et menée par l’université d’Harvard et le MIT, va plus loin encore en démontrant que des salariés heureux sont 2 fois moins malades, 6 fois moins absents, 9 fois plus loyaux et 55% plus réactifs que ceux dont l’épanouissement laisse à désirer.
Mais alors, comment accompagner le collaborateur afin qu’il se perçoive comme un rouage unique de l’entreprise? Pour que sa réussite professionnelle soit synonyme de réussite personnelle? En l’aidant notamment à briser la routine afin qu’il se sente en confiance pour sortir de son périmètre de sécurité, qu’il prenne des initiatives et qu’il se sente autonome. En le mettant en condition de se former et d’évoluer. En lui permettant simplement de réaliser ses aspirations profondes.
Mettre en place un cadre de travail agréable
Parfois anecdotique pour les RH, la première étape du collaborateur épanoui passe par son bien-être physique, donc son environnement de travail. Des espaces calmes pour la concentration, d’autres conçus pour le partage, un mobilier ergonomique et adapté augmentent l’efficacité. D’après le baromètre Actineo, qui mesure la qualité de vie au bureau chez nos voisins français, 50% des personnes interrogées estiment que l’espace de travail a un impact très important sur leur santé, 48% sur leur bien-être et 43% sur leur motivation.
L’accessibilité du lieu de travail, le temps consacré pour y accéder et la possibilité de télétravailler pour mieux concilier vie professionnelle et personnelle font partie des mesures visant à moins considérer le travail comme une contrainte. A l’appréhender comme choisi plutôt que subi.
Les interactions et les bonnes relations avec les collègues, entretenues par un bel esprit d’entreprise sont aussi un facteur de satisfaction.
Être un manager concerné
Selon une étude menée par l’Université de Genève, seulement 19,8 % des personnes interrogées estiment que leur supérieur leur donne envie de donner le meilleur d’elles-mêmes. Un vrai problème lorsqu’on sait que, selon une étude de PwC, des collaborateurs engagés augmentent la productivité et les profits de 35%.
Le respect, l’écoute, le leadership sont, selon l’étude «Les Français et l’emploi» réalisée en 2018 par Michael Page, le top 3 des qualités indispensables à un bon manager. Pour 54% des sondés, un bon «chef» doit savoir motiver et inspirer ses troupes.
Cultiver le feedback et la reconnaissance
«C’est un sentiment parfois difficile à exprimer, mais chaque personne a conscience du fait qu’elle en a profondément besoin.» C’est par ces mots que le psychologue Abraham Maslow et le sociologue Edgar Morin définissaient conjointement le besoin de reconnaissance. Selon plusieurs études, le manque de reconnaissance serait la deuxième source de stress au sein de l’entreprise, derrière la surcharge de travail.
Selon une grande enquête autour du thème «Génération du millénaire et carrière: Horizon 2020» menée par Manpower Suisse, 58 % (4e place sur 18) des millenials ou génération Y interrogés déclarent qu’ils pourraient «abandonner leur poste s’ils étaient confrontés à un manque de reconnaissance.» Et d’ajouter «Les employeurs peuvent écraser ces velléités dans l’œuf en proposant aux employés de faire part de leur ressenti en tête-à-tête plus fréquemment. Maintenir une forte interaction et trouver de nouveaux canaux qui encouragent la reconnaissance et le partage avec les supérieurs et les collègues est un moyen peu coûteux et efficace pour motiver les employés à leur poste.»
En conclusion, en mettant en œuvre ces stratégies, les entreprises peuvent attirer et retenir les meilleurs talents, améliorer la productivité et créer un environnement propice à l’épanouissement professionnel et personnel de leurs collaborateurs.